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[Critique] Le Chopin libre et léger de Bruce Liu et Dalia Stasevska

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Bruce Liu venait interpréter mercredi soir dans sa ville, pour la première fois depuis sa victoire au Concours Chopin de Varsovie il y a un an et demi, le 2e Concerto de Chopin. La planète entière l’aura probablement entendu avant nous, mais cela valait le coup d’attendre.

Les caméras de Mezzo étaient là pour capter l’événement et le retransmettre en direct. Le silence a été demandé et globalement bien suivi, à part quelques individus qui se croient toujours malins de tousser sur le dernier accord pianissimo d’une symphonie ou de faire cheminer leurs bonbons « Tic Tac » dans leur contenant question de préserver la fraîcheur de leur haleine pendant les subtiles scintillements de la musique de Goubaïdoulina.

Le fait de la soirée reste heureusement musical, avec ce très fin 2e Concerto de Chopin, abordé avec beaucoup de tonus par la cheffe ukraino-finlandaise Dalia Stasevska, un discours orchestral sur lequel Bruce Liu s’est posé avec un jeu pianistique d’une très grande clarté et liberté, nourri par des contrechants créatifs.

Ouvrir la chemise

Le Chopin de Bruce Liu est poétique, mais pas forcé. Il lui arrive de s’attarder, ou plutôt de musarder un peu, sur un recoin de phrase, mais pour mieux relancer le discours — il ne tombe jamais dans le Chopin à l’eau de rose. Le mouvement lent garde cet aspect léger, grâcieux, liquide. Si on voulait comparer Charles Richard-Hamelin et Bruce Liu dans ce répertoire, on dirait que dans une soirée le premier, élégant, distingué, raffiné, garderait son noeud papillon, alors que le second tomberait la veste et ouvrirait son collet.

Liu ne le fait toutefois pas de manière démonstrative. Dans les mois qui ont suivi le concours Chopin 1980, Ivo Pogorelich avait beaucoup joué le 2e Concerto et il faisait littéralement « exploser » le 3e mouvement en un feu d’artifice de rythmes très campés. Bruce Liu est dansant, mais sans forfanterie, dans un cocktail mousseux qui ne cherche pas à être canaille. En rappel, Bruce Liu a joué Les Sauvages de Rameau, un compositeur qu’il joue fréquemment ces temps-ci.

La première partie était très costaude, avec une grosse oeuvre de Sofia Goubaïdoulina de 2003 et la 6e de Sibelius. Dalia Stasevska a tiré de l’oeuvre du compositeur finlandais le meilleur parti qu’un chef invité peut tirer d’un orchestre qui n’a pas cette oeuvre dans son ADN. La Sixième de Sibelius est particulièrement complexe et c’est quasiment un « yo-yo » au niveau des soufflets dynamiques. On se simplifie le travail en limitant le volet ou l’étendue de ces contrastes, qu’a contrario on creuse si un orchestre est habitué à Sibelius ou à la partition. Ceci était surtout valable dans le 1er mouvement, mercredi. Mais les auditeurs ont tout de même eu de la composition une image juste.

Quant à Goubaïdoulina, elle fait preuve une nouvelle fois de sa science et inventivité d orchestration dans The Light of the End, qui expose les tensions entre ce qui se devrait et ce qui est, concept débouchant sur les conflits entre l’homme et la nature, à travers des oppositions entre accords et désaccords dans l’orchestre. La fin, scintillante, est particulièrement marquante, tout comme un épisode avec tuba.

Bruce Liu interprète le 2e Concerto de Chopin

Goubaïdoulina : The Light of the End. Sibelius : Symphonie n° 6. Chopin : Concerto pour piano n° 2. Bruce Liu (piano), Orchestre symphonique de Montréal, Dalia Stasevska. Maison symphonique, mercredi 19 avril 2023. Reprises jeudi à 10h30 et 19h30. Diffusé sur Mezzo. Webdiffusé du 2 au 30 mai 2023.

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