L’usine Coastal Shell Products nie être responsable des mauvaises odeurs à Beaurivage

En février dernier, sept résidents de Beaurivage – dans l'ancienne ville de Richibucto – ont intenté des poursuites civiles à la Cour du Banc du Roi contre Coastal Shell Products.

Ils allèguent que les odeurs, les bruits et la lumière produits par l’usine sont insupportables. Ils demandent une compensation pour la perte de la valeur de leur propriété ou que la cour force l’entreprise à apporter des changements.

Dans ses exposés de la défense, déposés en cour le 23 mars, l’entreprise nie en bloc les allégations faites par les plaignants.

Des écriteaux « arrêtez la puanteur » décorent les pelouses à Richibucto, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

Elle affirme que son usine ne dégage pas la moindre odeur [ni de] gaz ou [de] fumée désagréables, et qu'elle n’émet pas de lumière ou de bruit excessifs.

Coastal Shell Products ajoute qu’elle détient tous les permis et autorisations nécessaires de toutes les autorités appropriées et demande le rejet des sept poursuites civiles.

Pour bon nombre de gens de Richibucto, la source des odeurs nauséabondes ne fait pas de doute. Ils pointent du doigt l’usine de Coastal Shell Products, qui a ouvert ses portes en 2017 près d'une école, d'un centre sportif et d'un quartier résidentiel.

C’est le cas des sept plaignants qui se sont tournés vers les tribunaux en février et d'autres militants du Comité d’action pour la qualité de l’air de Kent.

Et ils ne sont pas les seuls; d’autres voix s’élèvent dans la communauté pour dénoncer la situation.

Des parents d’élèves de l’école Soleil Levant et des éducatrices de garderies situées près de l’usine ont affirmé mercredi être excédés.

Ils signalent que les odeurs nauséabondes sont parfois tellement fortes que les enfants doivent aller à l’intérieur.

Le District scolaire francophone Sud suit lui la situation de près, selon son porte-parole Jean-Luc Thériault.

Il faut dire que l’arrivée du printemps nous inquiète, car c’est surtout au printemps et à l’automne que les odeurs sont les pires, affirme-t-il.

Il indique que le conseil d’éducation de district a fait part de ce problème au gouvernement provincial afin de « trouver une solution et faire cesser les odeurs émanant de l’usine durant les heures de classe ».